Il y a un peu moins de treize mois, nous célébrions le baptême de Solène. C’était une journée ensoleillée, un peu comme aujourd’hui. Il faisait chaud et toute la famille et les amis s’étaient réunis à la Maison Verte à Sainte-Geneviève. Ce fut l’unique fois où nous furent presque tous ensemble. En cette journée de la fête des Pères, je me remémore douloureusement ce petit moment de bonheur. Cet événement me semble aujourd’hui tellement loin ! J’ai l’impression d’avoir vécu une vie entière depuis ce jour.

Si aujourd’hui fut une journée de plein air fort agréable en compagnie de mes deux garçons et de Julie à la plage de la marina d’Aylmer, je continue de trouver le soleil toujours un peu moins éclatant. Il y a une petite voix qui manque dans mon entourage. Une petite paire de mains qui devrait continuer de me tapoter l’épaule affectueusement. Tout spécialement aujourd’hui, j’ai une petite pensée pour toi ma Solène.

À mes deux garçons, vous lirez peut-être cet écrit un jours. N’y lisez surtout pas un manque d’affection envers vous. Vous êtes mes deux trésors et je vous adore, même s’il y a un instant j’ai dû vous envoyer jouer à l’extérieur pour que je puisse écrire ces quelques lignes dans une sérénité somme toute relative. Votre petite soeur n’est plus parmi nous et votre père tente chaque jour de retrouver un équilibre qui est subitement disparus il y a maintenant cinq mois. Vous avez été des anges aujourd’hui et si papa a sorti sa grosse voix, ce n’est que pour continuer à vous guider à travers les sentiers de la vie.

Merci d’être encore avec nous. Merci d’être deux petits anges et deux petits démons à la fois. Vous illustrez tous les deux tout ce que j’avais rêvé quand je m’imaginais être père. Seulement, votre petite soeur me manque et je devais l’exprimer à ma façon…